« Les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis
indéfinis »
Auteur : Victor Hugo
Éditions : Librio
Genre : Classique, Nouvelle
Année de sortie : 2018
Nombre de pages : 160
Prix : 2€
ISBN : 978-2-290-17023-6
Synopsis
Victor Hugo nous fait vivre
intensément les derniers moments d’un être que la justice des hommes a condamné
à mort. Espoir et désespoir, joies et souffrances, le séisme moral que subit
cet homme, l’électrochoc de sa fin prochaine révoltent le lecteur. Ce livre est
si fort, si intense, si éclatant, qu’au fond de notre âme quelque chose se
fêle...
Mon avis
On
va suivre l’histoire d’un homme qui va être condamné à mort dont on ne connait
ni le nom ni le crime commis ! Une personne lambda qui nous raconte
comment elle vit les dernières journées et les dernières heures de sa vie.
Le livre est un vrai plaidoyer pour l’abolition de la peine de
mort. Le récit nous raconte comment une personne peut
s’habituer, ou pas, à l’idée de sa mort.
L’histoire contrairement à ce qu’on
pourrait penser, et j’ai été la première surprise, n’est
pas du tout morbide. L’auteur ne nous donne pas des paragraphes
entiers sur une réflexion sur la mort et sur tout autre sujet qui donnerais
envie de pleurer.
Au contraire, le livre est assez
positif et le condamnée n’est pas le prisonnier standard que l’on pourrait
croiser : inculte, avec un langage familier et brutale. Notre condamné
n’est pas violent, s’exprime correctement et apprend même un peu de langage
familier avec ses camarades de la prison !
Pour
montrer à quel point le livre ne se veut pas pessimiste, j’ai même rit pendant un passage du livre dans lequel l’auteur ironisais sur le fait qu’un
condamné à la guillotine ne serait jamais revenu pour dire à quel point elle
était bien conçue !
Une
courte histoire certes, mais qui fait tout autant réfléchir qu’un livre de 600
pages, selon moi ! Un livre très bien décrit avec des chapitres courts qui
fait que la lecture n’est pas barbante et
longue, comme ça peut parfois
l’être avec des classiques de plus de 800 pages. 160 pages ici suffisent
largement !
On en apprend également
beaucoup sur la vie de l’époque,
le livre étant écrit dans les années 1830. On en apprend sur le mode de vie des
gens, leurs habitudes et la façons dont les prisonniers étaient traités. Mais,
un procédé qu’on découvre plus qu’un autre, c’est la préparation d’une condamnation
à mort, toutes les différentes étapes effectuées, la foule qui se rue pour
apercevoir quelqu’un mourir, par exemple.
Un image qui pourrait nous être
compliqué à imaginer, nous qui ne somme pas de cette époque et qui n’avons, je l’espère,
jamais vu d’exécution publique, cependant l’auteur
arrive très bien à nous faire imaginer tout cela sans forcément donner trop de
détail.
A
vrai dire, la majorité de la nouvelle porte sur les ressentis et les pensées du
condamné.
J’aurais
aimé qu’un détail soit différent, parce qu’on ne peut pas non plus dire que je
ne pas aimé le livre, c’est que j’aurais aimé
savoir l’identité du condamné ou au moins le crime qu’il a commis pour
être condamné à mort ! Cependant, ce mystère est voulu par l’auteur pour
justement faire en sorte que chaque prisonnier, peu importe son crime ou son
nom, puisse être identifié à l’histoire.
Un
très beau livre qui nous fait réfléchir, non pas sur la mort mais sur la vie,
sur les petits détails qui nous rendent heureux. Un lecture facile malgré le
fait qu’elle a été écrite il y a presque 200 ans, et qui pourtant, d’une
certaine façon, est toujours d’actualité !
Un très beau récit, une histoire qui
mérite d’être découverte et qui ne prend qu’une petite centaine de pages !
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